La tentation du CAC

Les marchés ne regardent plus les fondamentaux économiques, donc Marc Touati reconnait qu'il est difficile de faire des pronostics. Mais il remarque néanmoins que la capitalisation boursière d'une vingtaine d'entreprises dans du Cac 40 est inférieure à la valeur de leurs actifs. Il prend l'exemple d'Air France-KLM dont la valeur en bourse est inférieure à la valeur de ses avions. Le marché a tellement baissé qu'il se dégrade désormais sur de petits volumes. Le Cac ne devrait pas descendre en dessous des 2 600 points selon lui et il estime que les risques sont déjà minimes à 2 800 points.

Aujourd'hui, en cours de journée le CAC est passé sous les 2600...
(2581.46 à la clôture 17h30)

source : chat du Journal du Net (3 février 2009)

Marctou ouvre les yeux

« La bulle immobilière commence à peine à se dégonfler »
Thomas Bronnec, L'Express.fr - 06/01/2009 - L'Expansion.com

Pour Marc Touati, la baisse des prix des logements anciens commencée l'année dernière est le résultat de l'éclatement d'une bulle. Cela accrédite, selon lui, le scénario d'une chute brutale "d'au moins 20%" d'ici 2010.

Century 21 vient d'annoncer que les prix de l'immobilier ont commencé à baisser en 2008... Est ce que ça va continuer ?
Evidemment. Les prix ont augmenté beaucoup trop vite ces dernières années, par rapport à la réalité produite, comme en témoigne le graphique ci-dessous.

La bulle immobilière commence à peine à se dégonfler, et c'est loin d'être fini. D'ici 2010, les prix vont chuter de 20% au moins. Quand j'ai commencé à évoquer ce scénario, il y a deux ans, tous les experts me riaient au nez.

Ils affirmaient que les prix à Paris étaient bien plus bas qu'à Londres, que la demande des ménages était forte... On voit bien que ce genre d'analyses n'a pas résisté à la réalité.

Se dirige-t-on vers une crise similaire à celles des années 1990 ? A l'époque, la baisse des prix avait atteint 40% en sept ans...
La .bulle immobilière aujourd'hui est moins spéculative que celle de 1991, alimentée par les marchandes de biens et les banques, qui achetaient avec le seul objectif de faire du profit en revendant rapidement. Mais cela ne signifie pas qu'elle est moins dangereuse.

Il s'agit d'une bulle entretenue par les ménages qui n'ont a priori aucune raison de vendre maintenant pour faire une moins-value... Sauf s'ils y sont contraints, et c'est bien là le problème. La hausse annoncée du chômage risque de pénaliser les ménages les plus modestes, et les obliger à revendre leurs biens parce qu'ils ne pourront plus assurer le paiement de leurs mensualités aux banques. Il est donc urgent de réagir pour que le krach immobilier ne se transforme pas en catastrophe économique.

Quelles mesures faut-il prendre ?
Les banques sont encore frileuses et l'offre de crédit s'est raréfiée : il faut que ça s'arrête et pour cela, la BCE doit aller encore plus loin dans la baisse de ses taux d'intérêt. Celle-ci va bien finir par se répercuter sur les taux pratiqués par les banques commerciales. Leur métier, c'est de prêter ! Je ne crois donc pas au credit crunch mais à un rationnement du crédit. Le gouvernement doit poursuivre dans la relance, mais pas n'importe comment. Il faut baisser la pression fiscale, soutenir l'investissement innovant, bref redonner du tonus à l'économie.

Un café bien serré !!!

Cette crise [ndlr : fraude à la Société Générale] et celle des subprimes auront-elles des effets directs sur l'économie française?
(30 janvier 2008)
M.T.: Pas grand-chose. On en pâtira bien sûr. Mais les subprimes et la Société Générale sont aujourd'hui les boucs émissaires idéaux pour masquer des problèmes franco-français et européens qui sont loin d'être réglés. Nous avons en France une pression fiscale et réglementaire trop forte, des dépenses publiques inefficaces et au niveau européen un euro surévalué et une Banque Centrale irresponsable. Tout cela implique que l'Europe va encore plus souffrir que les Etats-Unis cette année. Nous risquons de revivre ce qui s'est passé en 2002 quand tout le monde prédisait que les Américains allaient s'écrouler. Ils ont alors fait une politique de relance monétaire et budgétaire et ils ont redémarré. Nous n'avons rien fait et nous avons redécollé seulement en 2006. Cette année il risque de se passer exactement la même chose.
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L'avenir

Les marchés actions semblent hésiter depuis le début de la semaine après la vague d’euphorie de vendredi dernier. Vos prévisions sur le Cac 40 pour les mois qui viennent ?
(
Boursorama le 26/09/2008)
M.T : Une analyse des résultats des sociétés et des PER fait ressortir une « fair-value » du Cac 40 autour de 4.700 points, même en tablant sur un recul de 2,4% des BPA (bénéfice par action). Actuellement, les indices intègrent les scénarios les plus pessimistes. Nous tablons sur un Cac 40 à 4.400 points à l’horizon trois mois et à 5.000 points à six mois. Nous allons assister en 2009 à des mouvements de restructurations massives et à des regroupements d’entreprises cotées, dans le secteur financier notamment, qui devraient soutenir les marchés actions.
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De l'art de faire atterrir un immeuble

LCI.fr : Plusieurs sociétés américaines de crédits immobiliers s'effondrent en ce moment. Peut-on redouter un krach immobilier si souvent annoncé ?

(le 06/03/2007)

Marc Touati : Je ne pense pas. Les prix ont augmenté trop rapidement aux Etats-Unis mais je ne crois pas en un krach, plutôt à un atterrissage en douceur. Ce qui est sûr c'est qu'aujourd'hui, le meilleur placement n'est pas immobilier mais boursier. En France, les prix de l'immobilier devraient perdre 5% à 10% dans les deux années à venir alors, si vous n'êtes pas allergique à la Bourse, mieux vaut acheter des actions qu'investir dans la pierre.

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De Natixis et de la juste valeur de Natixis

Next Finance : On attendait un duo de choc Marc Touati-Patrick Artus à Natixis.Vous avez finalement préféré partir ? Pour quelles raisons ?
(5 juin 2007)

"Pour des raisons juridiques, je ne pourrai en dire trop. Je dirai simplement que c’était à la fois pour mon bien mais aussi pour celui de l’entreprise à qui j’ai tout donné pendant douze ans. En effet, je ne conçois de travailler que dans la sérénité et pour le bien de tous au sein d’une équipe et d’une entreprise. Je suis partie en très bon terme avec les dirigeants, et notamment avec le Président Dupont et l’ancien Directeur Général François Ladam. Je n’ai aucune rancœur. Je conserve d’ailleurs dans mon portefeuille des actions Natixis dont j’estime le juste prix entre 25 et 30 euros d’ici deux ans au plus tard."

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"Le contexte des marchés est d’ailleurs porteur"

"Le contexte des marchés est d’ailleurs porteur et le restera au moins jusqu’à la fin 2008. Certes, la volatilité demeurera forte mais le Cac 40 pourra atteindre les 7000 points d’ici dix-huit mois, tout en sachant qu’à partir des 6500, nous serons en bulle."

le 5 juin 2007

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"Les cadors qui pensent que moins ils seront clairs plus ils paraîtront intelligents, ça suffit !"

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Marctou te parle, et toi t'y croit

source : Jean

Marctou ne se mouille pas, c'est la liquidité qui rattrape Marctou.

source inconnue